Un petit article pour vous présenter un texte datant d'il y a environ trois ans que j'ai retrouvé par hasard sur mon ordinateur. Je n'ai jamais continué cette histoire car je ne la trouve pas suffisemment développée mais je souhaitais la partager avec vous. Je pense tout de même tenter un jour de l'élaborer, même si je doute aboutir à un résultat qui me convient. Je ne trouve pas que cette histoire (enfin plutôt ce début d'histoire) décrive vraiment mon style d'écriture mais travailler sur différents styles est très intéressant.
Le complot
Il était environ trois heures du matin quand une silhouette sombre passa devant le commissariat de police. Un des policiers, l’officier Nicolas Rondute, s’apprêtait à aller surveiller les alentours lorsqu’il la remarqua. C’était une jeune fille gothique, elle paraissait affolée. Le policier s’approcha lentement d’elle. Paniquée, elle sortit un revolver de sous sa veste et hurla :
" Ne m’approchez pas ou je tire !!! J’en suis tout à fait capable, faites attention !!! "
Le policier se stoppa net, il n’était plus qu’à quelques mètres d’elle. Elle semblait si sincère, capable de tout pour ne pas se faire arrêter. Nicolas ne pensa même pas à sortir son arme, ni à appeler des renforts : il ne voulait pas lui causer d’ennuis. Cette mystérieuse jeune fille l’intriguait. Qui était-elle ? Quel âge avait-elle ? D’où venait-elle ? Il ne l’avait jamais vue auparavant.
Il s’assit par terre, il voulait qu’elle ait confiance en lui. Elle fit de même et ils se regardèrent pendant cinq minutes, sans bouger. Elle baissa son arme, se leva d’un coup et partit en courant. Le jeune homme resta là, seul, dans la nuit. Il se mit à pleurer : il venait de comprendre qu’il aurait dû l’empêcher de fuir. Malheureusement, il était trop tard pour tenter de la rattraper. De plus, il n’avait pas idée de là où elle était à présent. Que faire ? Essayer de la rattraper ou au contraire, l’oublier et ne parler à personne de cette rencontre inattendue ? Il opta pour la solution qui lui paraissait être la meilleure : la retrouver mais ne pas en parler, enfin, il n’en parlerait qu’à sa coéquipière, Juliette.
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La jeune fille courait, elle connaissait le chemin qu’elle empruntait par cœur. Pourtant, elle n’était venue ici qu’une fois lorsqu’elle avait quatre ans. Elle pénétra dans une forêt, ses vêtements s’accrochaient aux ronces, ils étaient lacérés de partout. Elle était dans le même état, griffée sur tout le corps, elle se mit à courir plus vite pour oublier la douleur. Elle s’arrêta près d’un arbre, c’était un chêne, le plus grand de la forêt. Elle ne remarqua pas qu’elle venait de poser sa main sur une croix rouge, peinte sur le tronc avec du sang animal. Un homme vint à sa rencontre, il était vêtu d’une grande cape noire et portait une cagoule, ce qui le rendait méconnaissable. La jeune fille recula.
" Donnes-moi l’arme, et vite !!!
- Oui, tenez, mais ne me faites pas de mal…
- Je peux savoir ce qui pourra m’en empêcher ?
- J’ai rempli ma mission, j’ai tué la personne que vous m’aviez demandé d’assassiner, je vous ai ramené son arme…
- Tu as une heure de retard !!!
- J’ai croisé un policier, j’ai réussi à lui échapper…
- COMMENT ?!
- Mais, j’ai pu fuir avant...
- TU AS FAILLI FAIRE RATER MON PLAN !!! QU’AURAIS-TU FAIT S’IL T’AVAIT ARRETER ?!
- Il n’aurait pas pu, il s’est assis par terre et j’en ai profité pour partir…
- Il s’était assis par terre ?
- Oui, je l’avais menacé de lui tirer dessus s’il m’approchait…
- SOMBRE IDIOTE !!! PERSONNE N’ETAIT CENSE SAVOIR QUE TU ETAIT EN POSSESSION DE CETTE ARME !!! MOI QUI PENSAIS QUE DE TE CHOISIR, TOI, UNE GOTHIQUE DISCRETE, EH BIEN, JE METTAIS TROMPE, TU VAS PAYER MAINTENANT POUR TA MALADRESSE !!!
- Qu’allez-vous me faire ?
- Me venger…
- NON !!! Vous ne pouvez pas, j’ai rempli ma part du contrat, vous m’aviez promis de me laisser partir… "
L’homme prit son poignard et s’approcha d’elle, il lui prit le bras et dessina sur celui-ci un symbole avec la pointe de son arme. Puis, il la jeta violemment sur le chêne. Assommée, la jeune fille s’écroula, son sang se mélangeait à la terre et aux feuilles. L’homme aperçut quelque chose et partit dans sa direction. Quand il revint, il balança le corps inanimé d’un renard sur celui de la jeune fille.
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Nicolas prit son portable, il était déterminé à retrouver la mystérieuse gothique, mais pour cela, il devait faire appel à Juliette. Juliette et lui s’étaient connus lors de leur entrée au lycée, tous deux étaient passionnés par la fonction de policier. Ils avaient fait leurs études ensemble et ne s’étaient jamais quittés. Le jour où ils furent reçus, ils décidèrent d’essayer de se faire engager dans le même commissariat. Le commissaire, un homme bon et généreux, les avait acceptés sur le champ, il avait même approuvé leur demande pour être coéquipiers.
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Juliette entendit son téléphone sonner à l’étage du dessous, elle sortit en trombe de sa salle de bain. Qui pouvait bien l’appeler à cette heure si avancée ? Elle dévala l’escalier et décrocha.
" Oui, allo ?
- Salut Juliette, c’est Nico. Je te réveille pas j’espère ?
- Non, t’inquiètes pas, j’étais dans la salle de bain. Pourquoi tu m’appelles à cette heure, il n’est que quatre heure du mat’.
- Bon, écoutes, j’ai besoin de ton aide, rejoins-moi au commissariat dès que tu es prête ok ?
- Ok, j’y suis dans une demi-heure à peu près.
- Merci beaucoup ! Tu nous sauves la vie !
- Nous ? Tu es avec quelqu’un ?
- Je t’expliquerai, c’est promis. Fais vite s’il te plait !
- Ok. A tout de suite.
- A tout de suite. "
Juliette raccrocha, de quoi voulait-il parlait ..?
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Nicolas faisait les cent pas dans le hall d’entrée. Juliette arriva.
" Bon, expliques-moi tout, c’est qui ce nous ? "
Il lui raconta ce qui s’était passé, il n’omit aucun détail. Juliette paraissait aussi intriguée que lui. Il rajouta qu’il pensait que la jeune fille était en danger. Elle, au contraire, n’avait pas l’air convaincu. Qu’est-ce qui permettait à son coéquipier d’être persuadé d’une chose si absurde ? Mais bon, elle l’aimait, elle était prête à tout pour lui. Elle prit ses clés, fit signe à Nicolas de la suivre et monta dans sa voiture, c’était sa voiture quotidienne, une petite Clio noire, discrète et parfaite pour les filatures. En chemin, ils discutèrent de cette affaire.
" Et tu comptes faire quoi pour intervenir ?
- Pour commencer, la retrouver. Après, je ne sais pas…
- Comment va-t-on la retrouver ?
- Avec ça ! "
Il lui tendit une mitaine en dentelle noire. Juliette s’arrêta au bord de la route et la prit dans ses mains. Elle trouvait cet accessoire très raffiné et ne put s’empêcher de le faire danser entre ses doigts. Nicolas l’observait, il la trouvait vraiment immature parfois mais cela lui donnait du charme. Elle redémarra.
Nicolas regarda par la fenêtre et aperçut une lueur dans la forêt. Il pria Juliette de se stopper. Tous deux descendirent de la voiture et se précipitèrent vers cette lumière. Tous comme ceux de la jeune fille quelques heures auparavant, leurs vêtements s’accrochaient aux ronces. La lumière s’éloignait, Nicolas se mit à courir. Il trébucha. Juliette arriva, sa lampe de poche dans la main. Elle éclaira son coéquipier et poussa un cri. Ils venaient de trouver le corps de la jeune fille.
Nicolas prit la main de Juliette, elle tremblait… Pourtant, il l’avait vue plus résistante ! La jeune gothique s’éveilla sous le regard ébahi des policiers. Lorsqu’elle sentit la présence d’un animal immobile contre son corps, elle ne bougea plus. Les policiers ne bougeaient pas, elle ne semblait pas avoir remarqué leur présence. Ils se dissimulèrent derrière un énorme buisson et observèrent la jeune fille.
La jeune fille s’assit. Elle prit le renard dans ses bras, il était toujours inconscient. Une larme coula sur sa joue, elle repensait à sa vie, brisée pas cet homme sombre, inquiétant et cruel. Une brindille craqua, elle se leva en sursaut, le renard inanimé toujours sur sa poitrine ensanglantée. Elle regarda de tous les côtés, cherchant qui se trouvait à proximité d'elle. Nicolas sortit de sa cachette, suivi de près par Juliette.
" VOUS ?!?! QUE FAITES-VOUS LA ?!?!
- Je viens pour t'aider...
- ET ELLE ?!?!
- Moi aussi, ne t'inquiète pas.
- Viens, nous allons t'amener à l'hopital...
- Je n'en ai pas besoin, je saurai me débrouiller seule... "
La jeune fille s'agenouilla, elle se mit à pleurer, Nicolas ne savait pas quoi faire, il était perdu. Juliette lui dit de ne pas intervenir, elle s'assit en tailleur auprès de la jeune fille. La mystérieuse gothique posa son regard sur Juliette, un regard suppliant, désespéré et fatigué. Elle sentit le renard bougeait : il venait de se réveiller. Elle commença à le caresser tout en pleurant.
